« Détruire la misère, oui cela EST possible »
Nous avons travaillé sur le « discours contre la misère » de Victor Hugo prononcé à l’assemblée nationale de Paris, le 9 juillet 1849. Nous l’avons joué devant la direction, nos parents et des élèves français et allemands à l’occasion de la Journée européenne des langues
Récit de l’activité
Nous avons bénéficié de trois semaines pour lire puis apprendre le texte, tous nos camarades de classe en ont récité un paragraphe (nous sommes 12 élèves dans la classe). Nous nous sommes ainsi facilité la tâche. Cela a été très formateur pour notre expression orale. Nous travaillons actuellement sur l’œuvre du célèbre écrivain Victor Hugo (qui était député). Nous avons aussi étudié l’une de ses œuvres intitulée : Claude Gueux, qui parle d’un homme victime de la misère, et des injustices de ce monde, ce qui le poussa à faire des atrocités… Mais était-ce vraiment de sa faute ? Victor Hugo a écrit de nombreuses œuvres parlant de la misère (Les Misérables, Notre-Dame de Paris, Les Châtiments, etc.) C’est un discours que l’on pourrait présenter au gouvernement tellement qu’il est moderne. (Sixtine BERNARD, S4fr)
Le discours du porte-parole des malheureux
Le texte évoque la misère qui se propageait dans Paris au XIXe siècle. Victor Hugo, écrivain et député de l’Assemblée nationale de Paris, souhaitait que tous les hommes soient égaux financièrement.
Alors il déclama son texte le 9 juillet 1849 devant les députés conservateurs et progressistes de l’Assemblée nationale.
Il voulait que tout citoyen qu’il soit paysan ou ouvrier ne se soucie plus de la nourriture (« tant qu’on meurt de faim dans nos villes »), d’un toit ou d’un chauffage (« tant que ceux qui sont vieux et qui ne peuvent plus travailler sont sans asile ») ou encore de ses vêtements (« lambeaux de tissus »).
Il le dit haut et fort : il faut « détruire la misère »et la situe très précisément où elle se trouve : « je ne dis pas au moyen-âge, je dis en France, je dis à Paris, et au temps où nous vivions ». (Oscar CHAIGNEAU, S4fr)
Nos impressions de comédiens
Avant, durant et après le discours nous étions évidemment inquiets. Parler devant un public n’est pas une chose facile. Il faut cacher les mains qui tremblent, continuer à parler fort et surtout ne pas faire de faute. Mais selon les réactions de nos parents, de nos amis et de nos professeurs, nous nous sommes bien débrouillés. Au début, lorsque le rideau s’est ouvert, c’était effrayant ! Mais l’adrénaline nous a aidés. À la fin quand nous nous sommes tous levés, c’est l’esprit du groupe qui nous a couronnés. Durant le spectacle, nous devions lutter contre nos pensées vagabondes qui sont l’ennemi principal des comédiens car ce sont elles qui nous font doute…
Malgré nos inquiétudes, nous sommes restés calmes ou au moins nous avons bien caché notre peur. Nous n’avons fait aucune faute majeure. Nous avons parlé bien fort. Nous avons fait des gestes. Mais sommes-nous vraiment satisfaits ? Peut-être nous aurions pu améliorer quelque chose ? Peut-être nous n’avons juste pas remarqué les fautes ?
Non. Nous avons bien fait notre travail. Ce n’était pas parfait mais c’était assez. C’était même mieux qu’assez. Même si « la souffrance est une loi divine », comme nous l’avons dit dans le discours, il n’y a pas de raison pour souffrir à cause du souhait d’être parfait. (Alexandra EFIMOV, S4fr)
Après tant d’entrainement, après tant d’attente pour ce jour, nous étions sur scène, attendant que le rideau s’ouvre. L’inquiétude et le stress ont absorbé tous nos cœurs. Parfois, nous avons cru qu’on avait oublié notre texte, d’autre fois nous sautions des lignes. Nous ne savions même pas combien de spectateurs il y avait. Bref, nous étions en stress.
Enfin, le rideau s’ouvrit…
D’abord, nous crûmes que c’était un rêve. Nous nous sommes entrainés mais sans public. Heureusement que la salle n’était pas éclairée car nous n’avions guère reconnu combien de spectateurs étaient venus. Quand le tour d’un acteur venait, son cœur battait à tout allure. Il fallait parler, parler fort, sans hésiter, avec une bonne posture non déséquilibrée, regarder le public… Tout cela devait être parfaitement respecté.
Voilà les spectateurs qui applaudissent, contents de notre représentation, émus par le texte. Nous étions réconfortés mais tristes que ça soit fini. Nous essayâmes de nous rappeler des différentes parties, mais la morale qui s’est bien gravée dans notre cerveau était qu’il fallait « marcher à ce grand but, à ce but magnifique, à ce but sublime »… « L’abolition de la misère ! » (Maryam BENHAMID, S4fr)